Nous étions 12 (avec de nouvelles têtes : Jean-Michel Guillaumond, Patrick Palaquer, de l'équipe de la revue Casse-pieds) et Dorothy Howard, notre invitée du mois !

Les haïkus "gagnants" (parmi les 37 soumissions) de ce soir (qui ont obtenu 5 voix) sont :

Au bout du comptoir / les larmes de l'inconnue / sucrent son café : Michel Duflo

et

psychanalyste - / seuls en salle d'attente / la mouche et moi : Paul de Maricourt,

Vint ensuite, avec 4 voix :

île / été / une fois : Jean-Michel Guillaumond.

Puis, avec 2 voix :

à une fenêtre ouverte / un visage / souriant : Hosaï

au milieu des monstres / un masque de Sarkozy / soirée d’halloween : Michel Duflo

appel téléphonique de Norvège / un ami mourant / le chili du dîner brûle : Donna Mac Ewen (de Haïku-Québec)

ce pétale / de coquelicot qui tremble / … tient encore : isabel Asunsolo

mamie enterrée - / les enfants se disputent / des pommes flétries : Paul de Maricourt

milieu de l’automne / la soupe de lentilles / à gros bouillons : Éric Hellal

premier froid / prendre des gants avec lui / et un chapeau : Neko

Porte ouverte / les poissons de l’aquarium / prennent le frais : Neko

soir de mai - / la chatte en train de boire / l’eau des coquelicots : isabel Asunsolo

verre de trop / je crois au bonheur / un peu trop : Patrick Palaquer

Huit autres haïkus ont obtenu une voix.

En seconde partie, Dorothy Howard, après avoir lu (avec Daniel Py) un renku qu’ils avaient composé : « Halte côtière », nous a retracé son itinéraire poétique. Ayant commencé à la fin des années 1970 à écrire des haïkus, elle a mené de front une carrière d’enseignante et de mère de famille (nombreuse). Elle a dirigé pendant quelques années la Haiku Canada Newsletter (dont avec André Duhaime). A fondé la revue RawNervz Haïku et l’a dirigée pendant 10 ans. Mais, constatant que c'étaient toujous les mêmes colaborateurs qui animaient la revue, elle l'a cessée, puis s’est lancée (avec Jean-Michel Guillaumond + 5 collaborateurs privilégiés) dans l’aventure de la revue Casse-pieds : revue du haïku et du poème bref; pour explorer ce genre, et les différentes sortes de poésie qu’elle aime, dont, par exemple, Lucien Suel est un éminent représentant. Le 6° numéro de Casse-pieds sortira prochainement. Au fil de la discussion, Dorothy nous confia que les Américains, depuis les événements de septembre 2001 ont une écriture très différente, plus refermée sur elle-même… Dorothy nous lut enfin son renga (à une voix) : « Impatience blanche » qu’elle composa à Paris (dans le quartier qu’elle fréquente le plus quand elle y réside : Château Rouge.)

Un grand merci à elle, de nouveau, pour sa présence chaleureuse, et son animation !

Notre prochaine séance aura lieu le samedi 8 décembre dans le même lieu (Salon de thé au-dessus de la carterie Images de demain, 141 rue Saint-Martin, face à Beaubourg), et à la même heure (16h30). Il se pourrait même qu’à cette occasion nous ayons une très grosse surprise ! Je vous en dirai plus, si cela se confirme ! Amicalement à vous tou(te)s, Daniel