182ème kukaï de Paris du 21 janvier 2023
animé par Valérie Rivoallon
SPECIAL FLASH BACK - INVITE DANIEL PY
Première partie
IL ETAIT UNE FOIS …LE KUKAÏ DE PARIS…
Le kukaï de Paris a été créé en février 2007 par Daniel Py et Christophe Marand. Daniel Py exerçait la profession de hautboïste et Christophe Marand celle d’informaticien. Ils s’étaient rencontrés dans le cadre de leurs activités au sein de l’association française de haïku.
Mais bien avant cela, Daniel s’intéressait à la poésie. A l’âge de 14 ans, il s’est inscrit au club de poésie de son lycée. Les élèves y écrivaient des poésies et en lisaient également. Le professeur qui l’animait, également professeur de piano, leur prodiguait des conseils parmi lesquels celui d’épurer leurs textes, d’éliminer l’anecdotique.
Par la suite, vers l’âge de 18 ans Daniel fut inspiré par l’étude et la pratique du zen. C’est dans ce cadre qu’il découvrit le haïku grâce à des lectures telles que "Le monde du zen" de Nancy Wilson Ross édition Stock (1960). Mais le premier haïku qui le marqua fut celui de Buson qu’il lut dans l'"Anthologie de la poésie japonaise classique" ( p. 246) édition NRF Gallimard (1971) sous cette forme :
Sur la cloche du temple/
S'est posé un papillon/
Qui dort tranquille /
Buson
Ce fut un choc, une révélation, il s’imagina tout ce qui aurait pu arriver à ce papillon si la cloche avait sonné…
Peu après, alors qu’il étudiait au conservatoire de Paris, Daniel Py écrivit son premier haïku pendant la classe de hautbois.
Branche après branche/
l'oiseau a quitté l'arbre/
la lumière se balance/
« Haïku est la première chose que j’ai tapé sur mon ordinateur » confie-t-il.
Son attachement au haïku zen l’amena à correspondre avec Henri Brunel, l’auteur de « l’art des haïkus » en 1999 et de « Sages ou fous les haïkus ? » en 2005 tous deux aux éditions Calmann-Levy.
Petit à petit, grâce au développement d’internet, Daniel se mit à fréquenter d’autres spécialistes internationaux tels que :
Serge Tomé (Belgique)
André Duhaime (Québec)
En 2001, il créa un groupe de haïku sur internet : haïku-concours, senryu concours.
Grâce à celui-ci, il fit la connaissance de Dominique Chipot et d’Henri Chevignard avec lesquels il fonda l’Association française de haïku dont le premier fût président, le second secrétaire et Daniel Py le trésorier.
Parmi les activités développées, l’édition d’une revue trimestrielle GONG dont les numéros spéciaux reprenaient les résultats des concours par internet et la création d’un festival dont le premier eut lieu à Nancy en 2004 puis le deuxième à Paris en 2006 à l’Association Culturelle Franco-Japonaise de TENRI.
Lorsque Jean Antonini fut élu président de l’Association française de haïku, Daniel démissionna. Il put ainsi fin 2006 se consacrer à la création du kukaï de Paris avec son compère Christophe Marand. Laurent Mabesoone, qui enseignait alors la littérature comparée à l’université Jumonji de Tokyo et avait créé en 2004 le Seegan kukaï, les y encouragea.
Le bistrot d’Eustache que Daniel avait découvert lors de ses sorties nocturnes consacrées au jazz, accueillait au premier étage les réunions d’un club de go c’est tout naturellement qu’il accepta d’y accueillir à son tour le kukaï.
Douze rendez-vous annuels furent ainsi fixés.
Les conseils d’Abigail Friedman (USA) furent très précieux pour la mise en pratique de celui-ci. Christophe et Daniel s’en partageaient l’animation jusqu’à ce que son comparse entreprenne une reconversion pour devenir clown. Alors Daniel en assuma seul l’animation jusqu’en 2017.
Au départ, le nombre de participants tournait autour de cinq ou six parmi lesquels Paul de Maricourt et Michel Duflo puis petit à petit, le nombre passa à dix vers la fin 2009 avec l’arrivée de Patrick Fetu et Valérie Rivoallon. Grâce aux nombreux invités internationaux qui y furent conviés parmi lesquels Dorothy Howard (Québec), Jeanne Painchaud (Québec), Madoka Mayuzumi (Japon)… de plus en plus de monde afflua et le nombre d’adeptes atteignit bientôt la quinzaine avec l’arrivée de Monique Leroux-Serres et Isabelle Freihuber-Ypsilantis issues du kukaï créé par Madoka à la Maison de la culture du Japon lors de sa mission organisée par le ministère de la culture du Japon.
Depuis 2018, Daniel Py a passé la main à un petit groupe de fidèles constitué de Michel Duflo, Patrick Fetu et Eléonore Nickolay (arrivée au kukaï en 2013) qui alternent à l’animation des séances. Valérie Rivoallon a rejoint leur rang en 2022 lors de la reprise du kukaï en présentiel suite à l’interruption due à la Covid 19.
Merci à tous pour votre présence
Prochain kukaï samedi 11 février 2023
puis 18 mars 2023, 15 avril 2023, 13 mai 2023, 17 juin 2023