En présence de 17 personnes (dont deux nouvelles), 39 haïkus ont été partagés. 28 ont obtenu une voix ou plus.

°°°

(2) Avec quatre (4) voix :

°

fleuriste –

sur le bleu de ses pensées

une feuille d’automne

: Valérie Rivoallon ;

maison de famille –

pas la moindre poussière

sur les souvenirs

: Michel Duflo.

°°

(5) Avec trois (3) voix :

°

à l’hôpital –

au fond du sac le sable

de l’été dernier

: Eléonore Nickolay ;

à travers la grille

la face ronde de la lune –

personne d’autre…

: Danièle Etienne-Georgelin ;

elle attend en haut

de l’escalier du métro

la lune

: Jacques Quach ;

Née en novembre –

Dans la douceur des jours

celle de ses joues

: Isabelle Ypsilantis ;

Un S.D.F.

le nez dans les poubelles

une vie en miettes

: Catherine Noguès.

°°

(7) Avec deux (2) voix :

°

Biarritz –

pas de wifi

pour surfer

: Minh Triêt Pham ;

chaleur qui pèse

la vie s’enlise

la sieste dure

: Jeannine Haibe ;

Déménagement –

des photos de famille elle garde

celle du chien guide

: Christiane Ranieri ;

L’eau s’écoule –

Dans la buée du miroir

le reflet d’une autre

: Isabelle Ypsilantis ;

l’ombre de ma main

sur le mur de ta maison

comme indélébile

: Ben Coudert ;

oisiveté

la vie trépidante

des canetons

: Valérie Rivoallon

Tendre rendez-vous

ses pendentifs d’oreille

cliquettent le temps d’un baiser

: Roselyne Fritel ;

°

(14) Avec une (1) voix :

°

A terre,

La feuille de platane

Si courte sa vie

: Lise-Noëlle Lauras ;

jus de gingembre

et de curcuma –

l’arbre dans la cour

: Daniel Py ;

brouillard en cuisine

la tarte aux figues

oubliée dans le four

: Michel Duflo ;

explications –

sur les vitres peu à peu

la buée

: Eléonore Nickolay :

Aussprache

nach und nach

beschlägt die Scheibe

flaque de vomi

sur le trottoir

– Syrie

: Daniel Py ;

Fleurs des lotus –

Fixer son temps

Au huit couché

: Hiro Hata ;

Foulées sans retour

sous chaque pas d’émigré

des racines mortes

: Nicolas Lemarin ;

horizon bouché –

au fil de la vierge

une feuille s’est pendue

: Dominique Borée ;

La fête est finie

des confettis sur le trottoir

dorment au soleil

: Catherine Noguès ;

la quitter

sans un adieu –

murmure de la pluie

: Minh Triêt Pham ;

L’érable rouge

a déposé ses braises

sur la pierre froide

: Monique Leroux-Serres ;

Les jours raccourcissent

Dans le ventre de ma fille

toi, tu grandis

: Monique Leroux-Serres ;

Octobre radieux

dans l’impasse déserte

un bouleau plaqué or

: Roselyne Fritel ;

zonard de Calais

la mine aussi désolée

que le paysage

: Ben Coudert.

°°

Sans voix, mais remarqué :

°

net d’automne –

Un homme ivre

faisait des huit

: Hiro Hata.

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Nos prochaines réunions se tiendront les :

28 novembre

12 décembre

(toujours au bistrot d’Eustache, toujours à 15h30) !

°°

Je vous signale en outre, le dimanche 15 novembre prochain, le Salon des livres et auteurs au Centre Culturel René Cassin de Dourdan (91), entre 10 h et 18 h. Les éditions Unicité (François Mocaer) y seront présentes. J’y dédicacerai (dans l’après-midi) nos 2 anthologies du Kukaï de Paris :

La Valise entr’ouverte, 2010, et :

La Vallée éblouie, 2014,

ainsi que mon recueil :

Fourmi sur ma jambe, éd. Eclats d’encre, 2014.

+

Samedi 21 novembre à la librairie-galerie Pippa (25 rue du Sommerard, 75005 Paris), de 15 h à 19 h 30, je présenterai le recueil de Laurent (Seegan) Mabesoone : Les haïkus satiriques (de Kobayashi Issa), et nous y lirons (en japonais et en français) certains d’entre eux.

°

Merci, et à très bientôt !

Daniel.